Lundi 12 mars
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18:24
Quand le coeur me pique, quand les yeux me coulent
Aurais-je encore le coeur d'ouvrir ma moule
Quand l'estomac se noue, et que ma peau frissonne
Je ne vois plus les raisons pour lequelles je m'abandonne
Mettre ses mains sur un corps pour guerir
Les maux d'un passé douloureux
et laisser un autre dans le tourment s'assombrir
alors qu'il pourrait être si heureux
Les aiguilles du passé ne seront pas moins piquantes
Elles auront simplement servi à être plus couchante
Pretextant des rencontres qui ne sauraient être déplaissantes
Puisque par le sexe la guérison est transformante
Que les pretextes soient bons ou mauvais
Quand on veut s'envoyer en l'air
On prend RDV et accepte les délais
Sans imposer souffrance inutile et lance-pierre.
Par Miss Aventurine
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Publié dans : Poêmes d'ici et d'ailleurs
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Vendredi 9 mars
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/03
/Mars
20:31
(si certains veulent illustrer ce poême ....)
La mode est à la conférence
Aussi vais-je sophistiquer
Sans jamais, en cette occurence,
De vos goûts m'emberlificoquer.
A mon gré, sans nulle argutie,
Le billard étant mon dada,
Auditeurs, je conférencie
Sur la queue, en latin cauda !
D'abord poids, longue, diamètre
Sont les points les plus importants
Qu'il me faut définir, admettre,
Si je ne veux perdre mon temps.
Or le poids est très variable
Et la différence en tout cas
Est toujours inappréciable,
Aussi n'en parlerai-je pas.
Quant à la grosseur : la moyenne,
Si l'objet est en bon état,
Permet souvent, quoi qu'il advienne,
De réussir un coup d'éclat !
Pour longueur prenons la normale ;
Petite on ne l'a pas en mains,
Géante elle est phénoménale,
C'est assez fréquent chez les nains.
Il en est de courtes et grosses,
De longues et minces aussi,
Tout cela sans parler des fausses
Dont je ne veux rien dire ici.
C'est fou de prétendre à l'énorme,
Ne suffit-il pas, c'est un fait,
D'en avoir une en bonne forme
Pour ne rater aucun effet ?
Sous réserve, je n'exagère,
De ne faire dans un piqué
" Nulle peine même légère "
Au tapis le moins requinqué ;
D'éviter surtout que les billes
Bondissent par dessus le bord,
Ce qui cause maintes bisbilles,
Vous serez un roi du record.
Mais le jeu fini, par prudence,
Ayez grand soin d'en avoir soin,
Car en plus d'une circonstance
Vous pouvez en avoir besoin.
Et sachez que, même en banlieue,
Tout bon joueur a pour devoir
De ne pas égarer sa queue
En des endroits malsains !... Bonsoir !
in Multa paucis, sonnets à ne pas mettre entre les mains des gamins et bien moins encore entre celles des pucelles (1939)
Cité in Anthologie des lectures érotiques (Jean-Jacques Pauvert, Ed. France Loisir, 1979 - p.653)
Par Miss Aventurine
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Publié dans : Poêmes d'ici et d'ailleurs
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